Présentation du projet
LIFE + Pétrels
La Réunion est la seule île tropicale au monde à héberger deux espèces de pétrels endémiques.
En revanche, si rien n’est mis en place rapidement, ces deux espèces risquent de venir allonger la triste liste des 23 espèces d’oiseaux éteintes sur l’île. Cette perte de biodiversité serait une catastrophe écologique locale, mais aussi au niveau mondial, car une fois ces espèces disparues, il sera trop tard pour agir…
Depuis de nombreuses années, des actions pour la protection de ces espèces ont été mises en place par le Parc national de La Réunion, la Société d’Études Ornithologiques de La Réunion [SEOR], l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage [ONCFS], la Brigade Nature Océan Indien [BNOI], ou encore l’Université de La Réunion : sauvetage des pétrels échoués, campagne des Nuits Sans lumière, recherche des sites de nidification du Pétrel noir dans les plus hauts remparts de l’île, suivi des populations au sein des colonies de Pétrels de Barau…
En tant qu’urgence de conservation, elles bénéficient déjà de plans d’action nationaux (Plan National d’Action Pétrel noir, 2012 et Plan de Conservation Pétrel de Barau, 2008), qui ont identifiés les principales menaces pesant sur ces espèces et les actions nécessaires pour leur conservation comme la réduction des déchets ou la limitation des prédateurs, les chats et les rats, en milieu naturel et la pollution lumineuse.
Dans cette continuité et afin de réagir face à ce déclin, un projet européen d’envergure dédié à la conservation des deux espèces de pétrels endémiques a démarré en 2015 pour une durée de 5 ans avec les principaux partenaires qui travaillent depuis plus de 10 ans ensemble et qui se sont fédérés afin d’unir leur force pour conserver le Pétrel noir de Bourbon et le Pétrel de Barau.
Le projet LIFE+ Pétrels a pour but d’empêcher l’extinction de ces deux espèces. Il vise à développer et mettre en œuvre des stratégies et des outils de conservation appropriés, démonstratifs et innovants dans une île fortement urbanisée, de manière à lever les contraintes réglementaires, technologiques, logistiques et à consulter et à impliquer les parties prenantes dans la réduction des menaces et dans des actions de conservation compatibles avec le développement socio-économique.
Ces deux espèces endémiques menacées de disparition font parties des oiseaux marins les plus rares au monde !